dimanche 1 février 2009

Saison 3 – Episode 3


Mon curé chez l’Unidisc
Bonjour agent leCurLing. Votre mission vous mènera auprès du seigneur pour collecter le maximum d’indices afin d’empêcher l’infâme Cacophonor de prendre possession de la parole du tout puissant et d’imposer son cacophuneste projet d’endaubtrinement de la planète.
Alors si la B.S.T. donnait l’ordre à l’agent leCurLing de rentrer dans les ordres, celui-ci n’allait pas mordre et subir un contrordre. Une chose est sûre, lady Béneloppe se trouvait plutôt rassurée de voir partir notre vaillant agent dans un monastère religieux, ayant fait vœux de chasteté. En tout cas, notre délicieuse lady Béneloppe n’avait pas fait vœu de silence, pour sûr.

Ouch ! que le seigneur nous envoie de rudes épreuves, à commencer par cette carriole tirée par un sacré bourricaud sur les routes défoncées de cette chaussée aux moines du massif central, et, pour rejoindre le monastère, le séant de l’agent leCurLing avait vécu un indélicat voyage. La lourde porte s’ouvrit lentement. Notre héros pénétra dans cet univers où le temps semblait s’être arrêté, il fut accueilli par Frère Jean, un ancien de la maison qui avait troqué le gilet pare balle pour la soutane après une crise de foi. Les retrouvailles furent empreintes de souvenirs des missions passées et imbibées de chartreuse des missionnaires passés. Puis Frère Jean fit part à l’agent leCurLing des inquiétudes qu’il avait, CAR des phénomènes bizarres s’étaient produits dans le monastère ces derniers temps, des événements troublants qui avaient troublé les frères de la confrérie. LeCurLing promit à frère Jean de mener l’enquête pour connaître l’origine des mystères, puis lui demanda de rejoindre la bibliothèque afin de prendre connaissance des indices que renfermait le grimoire.

L’agent leCurLing pénétra dans la majestueuse pièce où un frère dodu installa le précieux ouvrage sur un présentoir, leCurLing enfila des gants blancs et commença à tourner les pages jusqu’à la lettre ‘G’ comme Gilson Jef. Jef Gilson, de son vrai nom Jean-François Quiévreux, vit le jour le 25 juillet 1926 à Guebwiller en Alsace. Ce musicien fait partie de la série des grands inconnus à découvrir d’urgence car de 1950 aux années 70, il est à la pointe et à l’avant-garde de son style de prédilection, le jazz anticipant et accompagnant les évolutions, révolution de ce genre musical. Si dans les années 50-60 Jef Gilson est à la tête de big band, il prête à l’orée des années 70 une oreille attentive au Free-Jazz. D’ailleurs à la tête du label Palm, il enregistrera des albums de percussions free avec Christian Vander et lance une multitude d’artistes jazz tels François Jeanneau, Bernard Lubat ou Henri Texier dans son ensemble Europamerica. Pour la partie de jazz religieux qui nous intéresse, nous approfondirons les enregistrements que Jef Gilson réalisa sur le label spécialisé en musique religieuse les ‘Studios S.M.’ et plus précisément la collection de 45 tours de Jo Akepsimas intitulé ‘battez des mains’ ‘criez la joie’ etc…et aussi l’album réalisé sur le label Unidisc avec Bill Colemann et Guy de Fatto, mais au moment de rentrer dans ces multiples détails, l’agent leCurLing s’aperçut que les pages qui suivaient avaient été arrachées du précieux grimoire. Avait-on à faire aux étranges événements dont avait fait allusion frère Jean ? Hum il fallait en avoir le cœur net. Comme un événement étrange n’arrive jamais seul, le monastère accueillait exceptionnellement les sœurs du couvent voisin dont la toiture vétuste avait cédé sous le poids des ans. Et tout ce petit monde se retrouva dans la chapelle du monastère afin de prier le seigneur. L’orgue égrenait ses notes à la gloire de dieu quand tout à coup il dérapa sur un accord de ré mineur et vit l’un de ses imposants tuyaux se détacher et s’écraser au milieu des croyants. S’agissait-il d’un sabotage ? on n’était d’ailleurs pas au bout de nos peines puisqu’un cri terrifiant déchira le silence du lieu pieux. On venait de trouver sœur Capucine évanouie dans le grand escalier. L’agent leCurLing se précipita pour aider sœur capucine à rejoindre sa chambre. Là, la jeune et jolie jeune femme dévoila son identité. Elle conjuguait sa foi avec le combat contre cacophonor et son agression était juste dûe au fait qu’elle avait des renseignements à fournir à notre héros. En premier sur l’abbé Guy de Fatto, né au Havre le 21 mai 1925. Contrebassiste dans les orchestres de Claude Luter et de Claude Bolling, il a joué à Saint-Germain-des-Prés avec Sydney Bechet, Maxim Saury, Bill Coleman, et bien d'autres.
Il se convertit puis est ordonné prêtre du Prado en 1965. Peu après, il est nommé aumônier des artistes du spectacle. Ainsi il à enregistré plusieurs albums de jazz religieux dont des 45 tours de la série louez dieu et le gospel night numéro deux titré ‘ressuscité’ sur le label unidisc. Mais ce fut au moment où sœur capucine allait révéler à notre agent la liste des albums de la collection de jazz religieux sortie chez unidisc que celle-ci tomba dans les pommes. C’était la seconde fois qu’au moment de connaître l’ensemble des titres de la série, un événement empêchait leCurLing de collecter les indices. Mais il se faisait tard et l’agent leCurLing retourna dans sa chambre se reposer.

Il était fort tôt et même si le temps s’arrête en ces lieux saints, il faut bien reconnaître que la journée commence de bonne heure. Certains frères s’occupaient du jardin potager, d’autres des abeilles à miel et enfin les plus vernis de la trappe à bière que les bons frères confectionnaient. L’agent leCurLing descendait au presbytère s’enquérir de l’état de santé de sœur Capucine quand tout à coup, il vit une ombre fuyante entre les colonnes du long couloir. LeCurLing sentit qu’il avait à faire au mystérieux faiseur de mystère et le prit en chasse. Mais celui-ci au fait des lieux échappa à notre héros non sans avoir par mégarde laissé échapper un recueil dans lequel leCurLing découvrit des indices sur Maxime Saury, né le 27 février 1928 à Enghein-les-Bains dans le Val d’Oise. Clarinettiste, chef d’orchestre et arrangeur, Maxime Saury enregistra l’album ‘religieusement vôtre’. Il y avait aussi des indices sur le regretté Guy Laffite qui vit le jour en 1927 et disparut en 1998, un saxophoniste ténor à la tête de son orchestre.
Alors que frère Jean sélectionnait les vins de messe pour le prochain prêche, l’agent leCurling le questionna sur les autres frères de la confrérie. Mais frère Jean se portait garant de tous, mais leCurLing insista pour voir le cahier des entrées et là, le nom de frère Boucan attira l’attention de notre héros. Frère Jean se rappelait vaguement de ce frère qui avait intégré le monastère dernièrement. Hum d’ailleurs son passé restait trouble, il avait vécu dans les pays de l’est de la côte ouest de centre-afrique, au nord des pays chauds du groenland, enfin tout ceci était trop nébuleux pour être vrai. Le judas était démasqué, ne restait plus qu’à le confondre et là, leCurLing avait un plan, un de ces plans redoutables vu que ce suppôt de caco cherchait à subtiliser les indices sans savoir de quoi il s’agissait. Il suffisait de le mettre sur la mauvaise voie avec un 45 tours de sœur Sourire, bien sûr frère Boucan tomba dans le piège et se précipita sur le ‘dominique nique nique’. Ainsi démasqué il ne pouvait plus nuire.

L’agent leCurLing avait ainsi les noms des cinq albums de jazz spirituel sortis chez unidisc. Remise de ses émotions, sœur Capucine félicita notre agent et pour bien lui faire sentir sa joie, la jolie sœurette retroussa les manches de sa robe de bure et commença à caresser puis à pianoter de ses doigts agiles le corps parfait de l’instrument, avant de pousser un cri… d’offrande en chantant sa foi, accompagnée par l’orgue sur lequel ses doigts courraient.

une version 3.3 remake de la version 1.13
à la demande générale je 'reuplaude' la compil 13 de la saison 1 
bon si vous en voulez d'autres, faites vos commandes.
ah! oui, un titre en plus de smoog pour l'ami Jotta.

ANNONCE : MISTER B recherche un disque de maxim saury
'maxi maxim maximun' si quelqu'un peut lui faire parvenir
une adresse qu'il la dépose dans les commentaires ou sur son site