Si ça cacophone, le téléphone pleure !
La froidure de l’hiver gelait les arpions de notre valeureux agent et il fallait bien reconnaître qu’il était préférable de rester au chaud à Electroland que de se geler les miches à l’extérieur. C’est pourquoi notre agent évitait de partir en mission le soir, préférant mener l’enquête sur la toile que d’aller à ses risques et périls braver la froidure de hangars inhospitaliers appartenant à des trockeurs lillois. De plus, les brouillards matinaux étaient un obstacle dangereux pour rejoindre la sainte demeure “aimahusse” et c’est ainsi que les samedis matin, au lieu de partir à la pêche… à l’indice, notre héros restait sagement au chaud tout concentré à la lecture de l’“aikipe”, le quotidien sportivosensationnaire, et au “brikaulage” demandé depuis des lustres par lady Béneloppe, qui en parlant de lustres, consistait le plus souvent au remplacement des ampoules grillées ou au dévissage et revissage de vis, quand ce n’était pas carrément le montage complet d’un meuble d’un ébéniste suédois dont la principale qualité était de fournir les planches et le principal défaut d’oublier systématiquement une vis ou un boulon afin de compliquer la tâche. BREF, c’était l’hiver et la vinylsphère hibernait.
La vie coulait tranquille, les nainblonds avaient pris leurs quartiers sur le canapouts afin de mener leur enquête sur quelques dessin-nés projetés sur l’écran de la télé, et lady Béneloppe s’affairait à quelque mission d’essayage vestimentaire afin de faire du tri dans sa garde-robe. Tout allait pour le mieux et au plus chaud, TOUT, malheureusement non !
Tous les soirs de la semaine, voire deux fois par soir, le téléphone d’electroland sonnait. Lady béneloppe, comme à son habitude, se précipitait sur le répondeur espérant une amie pour échanger des informations de la plus haute importance. Mais que nenni, à chaque fois et après un long silence, une voix commençait à égrener son refrain “madame lakUrlaiNg (oui, le nom était à chaque fois écorché) je suis geneviève cacophacochère et je suis ravie de vous annoncer que vous avez gagné (cocher la mention utile) une cuisine tout équipée, une salle de bain complète, un voyage dans un pays de rêve, un prêt à taux préférentiel, pour ce faire je vous invite à venir vous présenter à notre magasin. Si dans un premier temps, lady Béneloppe toute à la joie d’avoir gagné quelque chose et aussi par politesse, écoutait le discours de cette opératrice, il faut reconnaître qu’à force de gagner tous les soirs une cuisine ou une salle de bain, on ne savait plus où les mettre, à moins de n’avoir comme pièces que des cuisines ou des salles de bain. De plus, une certaine exaspération commençait à se faire entendre chez lady béneloppe : “madame LeQueurling (oui, le nom est écorché à chaque fois) je suis christiane cacophacochère…” – “madame lEcuRreliNgue (hé oui, à chaque fois) je suis josiane cacophacochère…” lady béneloppe avait éructé : “je ne suis pas intéressée, je vous demande de me retirer de vos listings”, invariablement tout les soirs : “madame lACurelaNg (A CHAQUE FOIS écorché) je suis évelyne cacophacochère…”
Qui pouvait profiter de l’hiver et du fait que les habitants d’Electroland étaient bloqués à l’intérieur par le froid si ce n’était l’infâme cacophonor. Oui, l’ignominieux cacophonor qui cherchait à rendre fous les habitants d’Electroland, aidé dans sa sinistre entreprise d’une horde de charpie tenace et sanguinaire, OUI, l’infâme cacophonor se servait du cacophone pour attaquer sournoisement en rendant presque fou la vinylsphère.
Il fallait ardemment réagir au risque d’être vaincu par l’ennemi cacophoniste, il était bien entendu hors de question de se couper de la vinylsphère en arrêtant notre abonnement ou en choisissant le côté rouge de l’annuaire, MAIS il fallait stopper rapidement cette attaque fallacieuse.
Et ce samedi matin, alors que l’agent leCurLing déjeunait en paix, le téléphone résonna, étant donné que lady Béneloppe se faisant doucement rosir au bain marie dans la baignoire de la salle de bain (NOTRE salle de bain, pas une de celle soi-disant gagnée dont on n’a jamais vu la couleur), le vaillant agent leCurLing prit en main l’appareil à sous-entendu et une voix lui dit : “monsieur lekUrelAing (comme à chaque fois, bien sûr) je suis nathalie cacophacochère de l’office de sondage hipsauce, auriez-vous deux minutes à me consacrer pour répondre à un questionnaire sur les nouvelsboutic de proximité où vous faites vos courses.”
AH ! AH ! AH ! indélicate cacophemelle qui vient attaquer l’agent leCurLing !
L’agent leCurLing sut réagir promptement en répondant - “oh ! là j’ai pas deux minutes et c’est à quel sujet ?”
- “sur les commerces de proximité où vous faites vos courses” répondit la cacopératrice
- “ah, mais ce n’est pas moi qui fait les courses” répondit stratégiquement leCurLing
- “pourrais-je parler à la personne qui fait les courses” enchaîna la cacophélonne
- “bin ! elle fait les courses, merci ! au revoir !” concluat l’intrépide agent leCurLing.
Ainsi fut déjouée l’attaque téléphonique du perfide cacophonor !
La vie coulait tranquille, les nainblonds avaient pris leurs quartiers sur le canapouts afin de mener leur enquête sur quelques dessin-nés projetés sur l’écran de la télé, et lady Béneloppe s’affairait à quelque mission d’essayage vestimentaire afin de faire du tri dans sa garde-robe. Tout allait pour le mieux et au plus chaud, TOUT, malheureusement non !
Tous les soirs de la semaine, voire deux fois par soir, le téléphone d’electroland sonnait. Lady béneloppe, comme à son habitude, se précipitait sur le répondeur espérant une amie pour échanger des informations de la plus haute importance. Mais que nenni, à chaque fois et après un long silence, une voix commençait à égrener son refrain “madame lakUrlaiNg (oui, le nom était à chaque fois écorché) je suis geneviève cacophacochère et je suis ravie de vous annoncer que vous avez gagné (cocher la mention utile) une cuisine tout équipée, une salle de bain complète, un voyage dans un pays de rêve, un prêt à taux préférentiel, pour ce faire je vous invite à venir vous présenter à notre magasin. Si dans un premier temps, lady Béneloppe toute à la joie d’avoir gagné quelque chose et aussi par politesse, écoutait le discours de cette opératrice, il faut reconnaître qu’à force de gagner tous les soirs une cuisine ou une salle de bain, on ne savait plus où les mettre, à moins de n’avoir comme pièces que des cuisines ou des salles de bain. De plus, une certaine exaspération commençait à se faire entendre chez lady béneloppe : “madame LeQueurling (oui, le nom est écorché à chaque fois) je suis christiane cacophacochère…” – “madame lEcuRreliNgue (hé oui, à chaque fois) je suis josiane cacophacochère…” lady béneloppe avait éructé : “je ne suis pas intéressée, je vous demande de me retirer de vos listings”, invariablement tout les soirs : “madame lACurelaNg (A CHAQUE FOIS écorché) je suis évelyne cacophacochère…”
Qui pouvait profiter de l’hiver et du fait que les habitants d’Electroland étaient bloqués à l’intérieur par le froid si ce n’était l’infâme cacophonor. Oui, l’ignominieux cacophonor qui cherchait à rendre fous les habitants d’Electroland, aidé dans sa sinistre entreprise d’une horde de charpie tenace et sanguinaire, OUI, l’infâme cacophonor se servait du cacophone pour attaquer sournoisement en rendant presque fou la vinylsphère.
Il fallait ardemment réagir au risque d’être vaincu par l’ennemi cacophoniste, il était bien entendu hors de question de se couper de la vinylsphère en arrêtant notre abonnement ou en choisissant le côté rouge de l’annuaire, MAIS il fallait stopper rapidement cette attaque fallacieuse.
Et ce samedi matin, alors que l’agent leCurLing déjeunait en paix, le téléphone résonna, étant donné que lady Béneloppe se faisant doucement rosir au bain marie dans la baignoire de la salle de bain (NOTRE salle de bain, pas une de celle soi-disant gagnée dont on n’a jamais vu la couleur), le vaillant agent leCurLing prit en main l’appareil à sous-entendu et une voix lui dit : “monsieur lekUrelAing (comme à chaque fois, bien sûr) je suis nathalie cacophacochère de l’office de sondage hipsauce, auriez-vous deux minutes à me consacrer pour répondre à un questionnaire sur les nouvelsboutic de proximité où vous faites vos courses.”
AH ! AH ! AH ! indélicate cacophemelle qui vient attaquer l’agent leCurLing !
L’agent leCurLing sut réagir promptement en répondant - “oh ! là j’ai pas deux minutes et c’est à quel sujet ?”
- “sur les commerces de proximité où vous faites vos courses” répondit la cacopératrice
- “ah, mais ce n’est pas moi qui fait les courses” répondit stratégiquement leCurLing
- “pourrais-je parler à la personne qui fait les courses” enchaîna la cacophélonne
- “bin ! elle fait les courses, merci ! au revoir !” concluat l’intrépide agent leCurLing.
Ainsi fut déjouée l’attaque téléphonique du perfide cacophonor !
BRUTDEGROOVE - SAMPLER 3
QUI VEUT GROOVER LOIN
MÉNAGE SA MONTURE
QUI VEUT GROOVER LOIN
MÉNAGE SA MONTURE
Jamais deux sans trois. Alors voilà le sampler trois et comme toujours, on est allé chercher au fond des cartons quelques petites pépites qui brillent par leur diversité. Ainsi donc notre éclectique sampler débute par une perle de musique library de chez Marignan records où les chœurs chatoyants d’Eurosound nous entraînent sur le dancefloor. S’ensuit tout aussi enflammé les Pep’s, un de ces groupes de West- Indies qui manie à merveille l’Afro-funk beat, surtout lorsqu’on sait qu’Alan Shelly se trouve aux manettes. Puis vu qu’on n’est pas loin, direction le Brésil avec Wilson Simonal pour un titre tonique idéal pour éliminer sa Capirinha. Toujours dans l’esprit latin groove, prenons maintenant l’Autoroute avec ce titre de Mary Roos aux paroles humoristiques, un titre idéal pour patienter car les vacances sont encore loin. Puis un peu plus soulful avec cette grande dame qu’est Nancy Holloway sur ce Hurt so bad admirablement dirigé par Daniel Janin, un classique toujours apprécié. En parlant d’orchestre, voilà celui de l’homme des plus belles fêtes tropéziennes, j’ai nommé Eddie Barclay, dans cette sucrerie lounge : Lady Milady, aux scats vocaux rappelant les grandes heures du music hall. Puis suit le Trio Arvanitas dans une reprise époustouflante de Love story grandement servie par la basse de Guy Pedersen et une batterie remarquable de breakbeat sur laquelle le piano d’Arvanitas jazz chaleureusement. En parlant de piano, celui de Jacques Loussier dans cette suite de pulsion, nous fait voyager entre tension et lyrisme et pour continuer à sombrer dans les esprits dramagroove, écoutons le Ganymède de Pierre Porte, aux voix éthérées et célestes. Ce qui nous emmène à cette merveille de xiangroove des bardanes, le péché mignon de votre serviteur qui s’en repentit, un petit côté ‘tout le monde il est beau tout le monde il est gentil’ dans cette album dont est tiré ‘oh n’entends tu pas’. Et comme toujours on finit psychément bien avec les Dreams dans un funk rock de feu aux accents free jazz, une vision instrumentale de New-York et pour finir : cette petite gâterie de moog par smoog groupe psyché jerk portugais à boire comme un vieux porto. Alors bonne écoute avec du rythme, des basses, du fuzz mais aussi de l’amour et des violons ! le son est dans le post !
1 golden soul - eurosound orchestra
(from ‘eurosound orchestra vol 21’ album, 70’s / Marignan records)
2 tchout’se part 2 - pep’s
(from ‘pep songs’ album, 1980 / be black)
3 se você pensa - wilson simonal
(from ‘romantica lisa’ 7 inch, 70’s / odeon)
4 l’autoroute - mary roos
(from ‘melodie en sous sol’ 7 inch, 1973 / cbs)
5 hurt so bad - nancy holloway
(from ‘escale party air France’ album, 60’s / concert hall)
6 lady milady - le grand orchestre eddie barclay
(from ‘lady milady’ 7 inch, 1974 / barclay)
7 love story - trio arvanitas
(from ‘douce ambiance’ album, 70’s / neuilly)
8 minks - Jacques loussier
(from ‘pulsion/sous la mer’ album, 1981 / cbs)
9 ganymède - Pierre porte et son orchestre
(from ‘bon dimanche musique and musique’ album, 1975 / mfp)
10 oh n’entend tu pas - les bardanes
(from ‘vers l’homme gospel night n°4’ album,70’s / unidisc)
11 new york - dreams
(from ‘together’ album, 1971 / cbs)
12 smoogin’ - smoog
(from ‘smoogin’ 7 inch, 1972 / orfeu)