mardi 1 septembre 2009

Saison 3 – Episode 15


Cacophonor respire Comiments
Bonjour agent leCurLing. Votre mission vous mènera in England pour collecter le maximum d’indices afin d’empêcher l’infâme Cacophonor de prendre possession de l’âme du nord et d’imposer son cacophuneste projet d’endaubtrinement de la planète.
Et bien voilà, le bon Price-Fisher s’était décidé à passer une annonce : cherche musiciens avec esprit soul pour monter groupe. Et depuis ça n’arrête pas de sonner à la porte d’Electroland, on voyait de tout, du grateu hardos au curiste perturbé en passant par le chanteur trépané, mais malgré tout, Price-Fisher put constituer son groupe avec un organiste boutonneux, deux choristes féminines, un ancien saxo sur le retour, un chanteur égocentrique et un batteur bastonneur, puis Price-Fisher trouva quelque date pour son groupe. Je lui ai conseillé d’écrire dans un cahier tous les événements qui allaient se produire… mais bon, je ne sais pas s’il l’a fait… ça aurai pu faire un bon film, non ?

L’agent leCurLing dormait profondément quand le téléphone sonna –‘aaaaallo…qui est à l'appareil ?’ ‘c’est moi leCurLing’ ‘qui ça moi ?’ ‘bin le directeur Ortofon, le directeur de la B.S.T., mais enfin vous dormez leCurLing ?’ ‘pour sûr il est 3 heures du matin, il m’arrive de me reposer’ ‘argl… vourrgl… reposer…’ dit le directeur Ortofon en s’étranglant, ‘je ne sais pas si vous êtes au courant, mais c’est la débandade au Royaume-Uni, la fin d’année s’annonce mouvementée.’ ‘Allons donc…’ répondit l’agent leCurLing qui commençait à ouvrir un œil, ‘oui oui à London comme vous dites’ ‘oui mais allons donc où ?’ ‘bin à London’ ‘je sais que je suis peu réveillé mon cher directeur, mais allons donc à quel endroit’ ‘mais comme je vous l’ai dit leCurLing à LONDON’ ‘humpffff écoutez, j’enfile un smoking et j’arrive, je comprends rien à rien, directeur’.
La brave Monnaie Punie porta un café à notre valeureux agent leCurLing : ‘merci Monnaie’ ‘de rien leCurLing vous savez bien que vous êtes mon agent de poche’, ah il fallait toujours avoir de la petite monnaie avec soi, pensa leCurLing. ‘Bon je vais vous expliquer comment nous allons procéder avec nos amis pour vaincre l’ignoble cacophonor’ énonça le directeur Ortofon, ‘cette mission se fera à trois…’ ‘vous pensez qu’a sète ce serait pas plus discret… ?’ ‘à sept, agent leCurLing, quelle drôle d’idée, son risque de faire confus’ ‘oui peut être mais à Troyes on peut se faire repérer ? non ?’ ‘vous avez raison, hum va pour sept’ ‘hum… alors vous pensez partir pour quand’ ‘ah ???? on part plus à Troyes’ ‘hé… bien oui pourquoi… vous vouliez partir à sept’ ‘plus à Sète qu’à Troyes, sûr, mais pour Caen ?’ ‘quand vous serez sept et non plus à trois’ ‘mais si vous insistez pour Troyes, on laisse tomber Sète, mais Caen’ ‘OOOOOOOOOOOO euh… faites comme bon vous semble leCurLing, j’ai confiance en vous’ dit le directeur Ortofon en se frottant énergiquement les yeux.

C’est au café de la gare de Troyes et non au bar des sports de Sète que nos trois agents et non les sept prévus se réunirent. Il y a là les agents de sa gracieuse majesté John Stide et Tara Quingue. La séduisante Tara sortit de sa mallette le dossier concernant la Nothern Soul : ce mouvement musical né dans le nord de l’Angleterre, d’où son nom, tire ses racines de la soul music fortement influencée par le label américain des années 60, Tamlamotown. Le nom de cette tendance musicale est dûe au journaliste musical Dave Godin, les disc-jockeys font importer des États-Unis des 45 en masse afin de satisfaire le public lors des soirées baptisées ‘allnighters’. Ces soirées ont lieu dans des salles de bal des années vingt ou des arrières salles de pub et c’est ainsi que le Twisted Wheel, le Torch, le Blackpool Mecca et surtout le Wigan Casino attireront des milliers de fans au cours des années 1970. La northern soul a influencé une grande partie de la scène musicale britannique tel que Paul Weller des Jam. Puis John Stide s’attacha au dossier de l’acid jazz, ce style musical qui combine les influences jazz aux éléments soulfunk et au hip hop et rend son essor dans les années 1980-1990. À Londres, grâce à des labels comme Acid jazz et Talkin’ Lound, labels créés par le dj anglais Gilles Peterson après les années dark, les gens ont un besoin de faire la fête et de danser. C’est en se tournant vers le jazz et en le combinant aux différentes influences musicales du groove telles que le funk ou le hip hop que naît l’acid jazz, des groupes comme Incognito, Corduroy, US3, Brand New Heavies, James Taylor Quartet,Galanga ou plus influencés par le hip hop comme Guru ou Urbain Scies, mais il reste dans ce style musical l’esprit rock des modes. Les premiers modes apparaissent au début des années 50. Amateurs de jazz moderniste, ils tirent le nom de ce style de jazz opposé au jazz ‘rads’. Très attachés à leur apparence vestimentaire, ils se déplacent essentiellement en vespa GS 160 ou Lambrotte TV ou SX 200 auxquelles sont ajoutés grand nombre de phares ou de rétroviseurs. Les modes, dont le mode de vie est une culture essentiellement festive, se retrouvent les soirs de semaine et le week-end dans des rallyes de scooters ou des fêtes en club. Pour les vêtements, ils portent la plupart du temps des chemises Ben Sherman, des polos Fred Perry, des vestes à trois boutons, des pantalons ‘cigarettes’ et des chaussures italiennes et pour les grands froids le parka US M 65 ou M 61 de l’armée américaine. En musique, ces amateurs de jazz, de soul Tamla Motown ou Stax, de Ska, ces collectionneurs de vinyls de blues et de rocksteady, ont pour groupes culte The Who, The small faces, the kinks, The Creation. Cette fois, c’était bel et bien dit au comptoir de ce café de la gare, oui ! pour sûr… la gare de Troyes aura bien lieu à l’approche de ce 31 décembre.

C’est armé de ces renseignements que notre héros quitta les trois de Troyes pour passer à l’ombre de Londres. Cacophonor et son armée menaient leur funeste combat contre les styles musicaux depuis leur quartier général de la City. Il fallait trouver un plan pour déloger l’infâme cacophélon et rentre à la capitale anglaise son délicieux délire. Afin de pénétrer le quartier général de cacophonor, notre valeureux agent déguisé en pompier se présenta devant la porte afin de vendre le fameux calendrier des pompiers. À peine était-il entré dans le repère que l’on sonna à la porte : c’était Tara Quingue déguisée en postière qui venait vendre le calendrier de la poste mais n’avait elle pas franchi le pas de porte du vil repère que l’on sonna à la porte. Cette fois ci, c’était John Stide déguisé en éboueur qui venait demander pécule pour l’obtention du calendrier. Nos trois agents auraient dû tourner sept fois leur langue dans leur bouche car cette fois, nos valeureux agents ne s’étaient point concertés, cette multitude de vente de calendriers, aussi pénible que les ventes téléphoniques, avait mis la puce à l’oreille de cacophonor qui ne tarda pas à envoyer ses troupes capturer nos agents. Une fois dans le bureau de cacophonor, celui-ci leur dit ‘Chers agents, comme vous allez mourir, je vais vous expliquer mon grand projet : j’ai décidé, moi cacophonor, d’interdire tous les styles musicaux qui groove sec le jeudi 1 mars de cette année’ Oh mon dieu, plus de bonne vibes, se dirent les agents, mais à ce moment là l’agent leCurLing prit la parole ‘Vous voulez dire le vendredi 1 mars de cette année ?’ ‘Comment ça répondit cacophonor ??? non non non le jeudi’ ‘Mais vous n’êtes pas sans savoir que c’est une année bissextile, que cette année’ ‘mais non’ répondit cacophonor ‘hé bien achetez mon calendrier et vous verrez’,À ces mots, l’agent John Stide ayant compris le jeu de l’agent leCurLing dit ‘Achetez plutôt le mien, ce n’est pas une année bissextile.’ Là-dessus la charmante agente Tara Quingue dit ‘Non achetez le mien, vous avez un plan de la ville pour savoir où se retrouvent les amateurs de style musicaux’ ; ARGHH cacophonor perdait la tête à en devenir fou. Ses assistants préférèrent s’enfuir avec lui avant que sa tête n’explose.

L’appareil photo crépitait de flashs incandescents et la sublime tara Quingue avait ce petit sourire d’extase qui sied parfaitement à sa beauté, les poses se succédaient et la charmante Tara offrait à l’appareil de notre agent le joli minou roux qui… jouant avec sa pelote de laine allait orner le calendrier de la B.S.T.
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