mardi 1 avril 2008

Saison 2 – Episode 7


L’agent n’a pas d’odeurs

Tout ! Oui ! tout semblait paisible dans la vinylsphère, bien trop paisible pour être honnête. Lady Béneloppe devenait raisonnable avec ses dépenses, les nainblonds avaient cessé d’être capricieux, même l’animaldomestique faisait ses crottes au bon endroit, pour vous dire comme c’était paisible. De ce fait, l’agent leCurLing s’était mis au vert, rangeant et classant les indices dans lecorridor, conversant avec le directeur ortofon à la B.S.T. à l’heure de l’apéro anisé et des olives noires. OH OUI ! que la vie était douce dans la vinylsphère, de plus le cableur télévisé : aqueduc + proposait un programme qui convenait tout aussi bien à lady béneloppe qu’à notre valeureux agent en rediffusant pour la énième fois les aventures d’un galurin anglophone et d’une paire de chaussures montantes. Et c’est ainsi, armé d’un plateau repas à base de crudités et de tranches de rôti froid, que lady Béneloppe et notre héros savourèrent le programme, racontant une aventure des plus délirantes d’agent secret, qui fit beaucoup rire notre bienveillant agent qui ne se reconnut point dans le traitement fait de la vie d’agents spéciaux au service du bien (la mission de l’agent leCurLing étant sérieuse, elle). Mais il fallait reconnaître à ces auteurs une certaine imagination, et c’est ainsi que, le sourire aux lèvres, notre agent monta se coucher.
L’agent leCurLing dormait depuis peu que le téléphone vermillon de la ligne secrète de notre agent retentit. A l’autre bout du fil, le directeur ortofon était dans tous ses états, passant la brosse en fibre de carbone sur sa tête de lecture pour essuyer la sueur froide qui coulait le long de son bras de lecture mécanique, le directeur ortofon incita l’agent leCurLing à le rejoindre dans le locaux de la B.S.T., car, comme il le laissait entendre, “l’heure est grave mon cher leCurLing”. Mais que pouvait-il bien se passer pour que notre directeur ortofon, si raisonné habituellement, se mette dans tous ses états ?

L’agent leCurLing sauta promptement de son lit, enfila le premier vêtement qui lui vint sous la main, un smoking deauville constitué d'un veston droit à revers de soie, d'un gilet et d'un pantalon à galon de soie sur les côtés, et se rendit au volant de ses weston Richelieu (le modèle sur mesure à bout droit, il va de soi) au rendez-vous donné par le directeur ortefon, dans les locaux de la B.S.T. !
Là, le directeur ortefon l’attendait pour lui expliquer le situation. Notre intrépide agent s’assit au bout de la table de réunion, le directeur ortefon fit un signe en direction du projectionniste et les images commencèrent à défiler sur l’écran géant de la salle de réunion. Des images effroyables où l’on voyait les agents technics SL 1200, numark X2, vestax QFO LE et stanton série T, tués froidement par la main invisible du mal, la main cacophélonne du malin. OUI, on avait sournoisement attaqué certains de nos agents pour les faire périr ! MAIS QUI ?
Le directeur ortefon donna à notre agent le nom d’un indic, un ancien de la maison, un petit agent sans envergure mais précieux quand rien ne va : l’ex-agent mange disque. Notre héros se rendit chez lui pour obtenir quelques informations, il semblait d’après mange disque qu’il serait bon d’aller faire un tour au makoumeba, un club regroupant tous les week-ends des milliers de cacophidèles, un temple de la débauche cacophonique.
Il va de soi que notre agent se rendit sur les lieux, l’établissement était comme l’avait décrit mange disque : des plus vulgaires et des plus ordinaires, un long bar, des pistes de danse géantes, des enceintes surdimensionnées et une cabine de didji surélevée.

Notre héros se présenta devant l’établissement. Là, de cacophisionomistes repoussaient les groupes de jeunes adultes éthyliquement excités par un “je crois que ça va pas être possible” ou d’un nom moins catégorique “c’est une soirée privée, avez-vous la carte du Club ?”. De carte, il n’en existait pas bien sûr, les cerbères utilisaient ce bas stratagème pour sélectionner les convives, et il va de soi que notre vaillant héros, grâce à sa classe légendaire, put pénétrer dans l’établissement sans difficulté. Là, des cohortes de jeunes se trémoussaient, l’agent leCurling trouva aisément un place au bar et commanda un nitroglycérine, un cocktail à base d’alcool à 90 dans lequel flottent mollement deux grains de poivre, un alcool d’homme comme les aime l’agent. La nuit avançait quand l’agent leCurLing fut accosté par une céphalopode danseuse “Salut beau ténébreux, tu m’offres un verre”. Sur ce, notre intrépide agent commanda à l’échancrée serveuse deux nitro, et engagea la conversation avec cette octopodidae. Malgré le bruit assourdissant des baffles, la conversation allait bon train ainsi que les verres de nitro qui se descendaient à vive allure. La discussion avait pris une tournure des plus intimes et la diablesse à coiffure de poulpe invita notre vaillant héros à sortir pour aller faire un tour à l’arrière de son véhicule. Mais une fois installés, missmiafraille sortit du bois en éructant AH ! AH ! AH ! leCurLing, tu vas y passer comme les autres agents. C’était donc bien la polypos assistante de cacophonor qui avait décimé nos valeureux agents. Désarmé, notre vaillant agent ne pouvait se défendre, mais au moment de trucider notre valeureux agent, missmiafraille fut prise de vomissements dus à une trop forte absorption de nitro. Hé oui missmiafraille, quand on ne supporte pas l’alcool on ne boit pas. Ainsi mise hors d’état et hors d’état de nuire, la disgracieuse missmiafraille ne put plus s’attaquer à nos valeureux agents.

BRUTDEGROOVE – SAMPLER – 7
TOUT VIENT A POINT
A QUI SAIT GROOVER


Sampler numéro 7 alors voila l’age de raison pour notre série de sampler et pour ce numéro 7 quoi de mieux qu’une série de 7 inch, voui un brave sampler nourri aux 45 tours alors sans plus attendre on se désaltère de Gini par The Green Magic’s un groovy rythme des plus tonique, nous voilà près pour affronter The fin du monde par Soundforce un electro funk punk aux paroles délirantes digne d’une annonce du chaos par Orson Welles, superbe breakbeat de drums pour ce titre de John Musy (Jean Musy le sublime interprète de Ray Charles pour Concert Hall), Rock Steady co-signé par Joe Dassin, pour une danse que lança Regine (je vous épargne les pas de danse qui repose surtout sur un jeu de pouce) ensuite déboulée de guitare fuzz avec les Tritons et leur Drifter, du rock seventies psyché (et une intro qui inspira bien le générique des enfants de la télé), puis on reprend des couleurs avec ce titre aux accents west-indies par La Soka : ba moi la soka du soleil en voici en voilà pour le printemps qui arrive et qui pour l’instant ne brille pas on débute avec Antique et ce Chaucha au guitare chatoyante (l’esprit de Carlos Santana n’est pas loin) soleil toujours avec la salsa d’Henri Guedon qui copine avec la bande à Fania dans ce splendide Faut pas pousser, avec la salsa quoi de mieux que le Cha cha cha avec le titre éponyme de Sonny Burket l’on continu notre tour des plages avec Jan Marnia et sa guitare hawaïne pour ce féerique La playa puis départ pour les indes, le sitar et les tablas de Claude Fonfèdre dans En écoutant ravi shankar, puis un peu de réflection métaphysique inspiré par l’orchestre de tuperware (les musiciens studios raymond guiot, jean schultess …) pour un hippy groove à la flûte baladeuse, on continu avec le prog rock de Tribu , Love is all spacey et hippy à plaisir, bon maintenant on atterri ce Dimanche à orly avec comme commandant de bord Gilbert Becaud dans un titre jazzy ou l’orgue nous régale, et on fini comme au cinéma avec les b.o. de Le tueur d’Hubert Giraud et Poursuite a Anvers de François de Roubaix un mellow groove et un speedé jerk qui nous montre combien la musique de film possède comme grands compositeur. Alors bonne écoute avec du rythme, des basses, du fuzz mais aussi de l’amour et des violons ! le son est dans le post !


1 gini – the green magic’s
(from ‘gini’ 7 inch, 70’s, disques barbade)
2 the fin du monde – soundforce
(from ‘the fin du monde’ 7 inch, 1980, rca)
3 rock steady – john musy
(from ‘dansez le rock steady’ 7 inch, 70’s, cbs)
4 drifter – titrons
(from ‘I can’t get no satisfaction’ 7 inch, 1973, barclay)
5 ba moi la soka – la soka
(from ‘la soka’ 7 inch, 1982, disc’ az)
6 chaucha – antique
(from ‘last tango in paris’ 7 inch, 1973, polydor)
7 faut pas pousser – henri guedon
(from ‘salsa dans le bronx’ 7 inch, 1980, rca)
8 cha cha cha – sonny burke et son orchestre
(from ‘cha cha cha’ 7 inch, 50’s, c.i.d.)
9 la playa – jan marnia
(from ‘maria elena’ 7 inch, 60’s, festival)
10 en ecoutant ravi shankar – claude fonfrede
(from ‘j’aime bien manger j’aime bien boire’ 7 inch, 60’s, disques bam)
11 demain commence aujourd’huii – orchestre tuperware france
(from ‘demain commence aujourd’hui’ 7 inch, 70’s, vox)
12 love is all – tribu
(from ‘love is all’ 7 inch, 70’s, byg records)
13 dimanche à orly – gilbert becaud
(from ‘dimanche à orly’ 7 inch, 60’s, la voix de son maitre)
14 le tueur – Hubert giraud
(from ‘le tueur’ 7 inch, 70’s, disc az)
15 poursuite à anvers – françois de roubaix
(from ‘jeff’ 7 inch, 70’s, riviera)