vendredi 1 mai 2009

Saison 3 – Episode 9


Tous les méchants mènent à Rome
Bonjour agent leCurLing. Votre mission vous mènera en Italie pour collecter le maximum d’indices afin d’empêcher l’infâme Cacophonor de prendre possession des compositeurs de musiques de film et d’imposer son cacophuneste projet d’endaubtrinement de la planète.
Pronto ! pronto ! si ! si ! ouna royalé, ouna quatré fromagie et ouna pépéronie, ma si dans oune ore, livraizone a domicilé, si ! gracié millé. Depuis que Price-Fisher avait monté sa petite entreprise : Pizza-Fissa, il ne connaît pas la crise et depuis l’annonce de la future mission de l’agent leCurLing, le brave Price s’était fait un devoir d’entraîner notre agent à grands coups de pizzas, calzone, bruschetta et crostini, mais il était grand temps de partir avant que l’agent double… de volume.

Le directeur Ortofon faisait tourner nerveusement sa cuillère dans son capuccino car les nouvelles qu’il avait de ses amis de la Fédération Italienne d’Aménagement du Tempo, la célèbre FIAT n’étaient pas bonnes. Les collègues italiens étaient confrontés à une disparition en masse du fleuron de la composition de bande originale de films, à commencer par le plus réputé d’entre eux, le célébrissime Ennio Morricone, le collaborateur de Sergio Leone né le 10 novembre 1928 à Rome. Celui-ci était parti sans laisser d’adresse et même si pour le retrouver elle avait délégué la FIAT, 500 de ses agents, l’élève de Goffredo Petrassi, le diplômé de l’Académie Santa Cecilia de Rome qui avait su rafler tous les prix de composition, d’instrumentation et de direction d’orchestre restait totalement introuvable. C’est pourquoi notre glorieuse B.S.T. avait été contactée par ses homologues italiens.
Le directeur Ortofon appuya sur un bouton et un écran plasma ultra plat descendit du plafond, puis le directeur Ortofon empoigna une télécommande infra rouge digitale et pianota. Déçu dans un premier temps, les images passèrent en accéléré puis au ralenti, avant de disparaître. Le directeur Ortofon grommela quelques noms d’oiseau à l’encontre de ce matériel ultra sophistiqué puis sortit un grand classeur qu’il ouvrit. ‘Bon mon cher leCurLing, je vais vous lire le topo sur la mission parce que la technologie, c’est bien mais la vieille école, c’est mieux, donc… ah oui voilà : Ennio Morricone se lance dans la musique de film en 1961, auteur pour Bernardo Bertolucci ou Marco Bellochio, il acquiert sa renommée avec ‘Pour une poignée de dollars’ de Sergio Leone. S’ensuit une flopée de classiques avec ‘Il était une fois dans l’ouest’, ‘Le bon, la brute et le truand’ ou ‘Chi mai’, son style fait de nervosité et de lyrisme se voit récompensé de plusieurs prix et de nombreuses nominations aux Oscars. Comme vous pouvez le voir agent leCurLing, la disparition de notre homme est une tragédie, alors vous allez passer un week-end à Rome tous les deux sans personne, car sur place vous attendra un agent de la FIAT.

L’agent leCurLing fut réveillé par le toquement à la porte de sa chambre d’hôtel, ce devait sûrement être l’agent de la FIAT qui arrivait avec les derniers éléments sur les disparitions. leCurLing se leva et ouvrit la porte, mais son étonnement fut grand lorsqu’il vit une sublime jeune femme aux cheveux de jais et à la peau brunie par le soleil romain : ‘bonjourno’ s’écria la belle ‘jé souis l’agente ‘Monica Uno’ dé la FIAT é jé souis là pour vous accompagné dans la missionne’. L’agent leCurLing fit renter la ravissante jeune femme dans la chambre, ‘j’ai dé élémente sur les otres disparou’ annonça l’agent de la FIAT, Uno. LeCurLing prit l’enveloppe que lui tendait la bella ragazza et en sortit un dossier. ‘Servez-vous donc un verre’ dit l’agent leCurLing, j’enfile un pantalon et me plonge dans votre prose. La renommée de l’agent avait dû traverser les Alpes car la ravissima Uno était restée tendue comme un élastique de culotte, avait-elle peur de succomber au charme de l’agent leCurLing ?
Notre bienveillant héros se mit à lire le rapport : trois des réputés compositeurs Italiens de musique de film nous avaient déjà quitté sans que l’on puisse attribuer ces décès à l’infâme cacophonor. En premier lieu, Nino Rota né le 3 décembre 1911 à Milan et décédé le 10 Avril à Rome, qui composa 170 musiques de films environ. Né dans une famille de musiciens, il étudie dès son enfance au conservatoire de Milan, en 1929 il intègre le Conservatoire de Rome alors que son premier Oratorio est déjà représenté à Milan et à Paris. Il part étudier à Philadelphie entre 1930 et 1932 sous la direction de Fritz Reiner. De retour à Milan il s’oriente vers l’enseignement de la musique et en 1979 il prend la direction de l’orchestre de Bari qu’il conserve jusqu’à sa mort. Nino Rota écrit pour le cinéma dès 1933, puis compose pour divers réalisateurs avant de travailler avec Federico Fellini en 1952 pour qui il compose les musiques de ‘la Strada’ et ‘La dolce vita’. Il est également le compositeur du ‘parrain’ de Francis Ford Coppola, du ‘Guépard’ et de ‘Rocco et ses frères’ de Luchino Visconti. Le second dossier était sur Piero Umiliani né à Florence en 1926 et décédé le 14 février 2001 à Rome, il compose un grand nombre de musiques de film dont celle d’un film érotique suédois ‘Svezia, inferno e paradiso’ dont le titre Mah nà mah nà fera le tour du monde. Et le dernier dossier se rapportait à Francesco De Masi n é le 11 janvier 1930 et mort le 6 novembre 2005 à Rome, qui commença à composer pour le cinéma en 1995 pour des policiers, des westerns spaghetti.

La sublima Monica Uno énuméra la liste des compositeurs qui s’étaient volatilisés dans l’espace : Alessandro Alessandroni, Pino Donaggio, Gianni Ferrio, Fiorenzo Carpi, Gianfranco Di Stefano, Armando Trovaioli, Stelvio Cipriani et les membres au complet des Goblin, ce groupe de rock progressif qui signa les musiques des films de Dario d’Argento, ainsi que la musique de ‘zombie’ de George Romero. Les éléments que possédait la FIAT étaient maigres, tout tournait autour de Rome, mais comment retrouver la trace de ces fameux compositeurs avant qu’un drame irrémédiable se produise.
L’agent leCurLing, qui connaissait bien l’infâme cacophonor, réfléchit au néfaste dessein que projetait le cacophélon. Le bruit avait couru qu’un film retraçant la carrière du météorique lofteur Aziz avait été tourné par ses soins, mais que la pauvreté du sujet en avait fait un véritable nanard que même les prises de karaté du néandertalien Aziz n’avait pu sauver d’un ridicule qui même s’il ne tue pas, entache somme toute le prestige du Cacophilmeur. Et il se disait que pour sauver son navet, Cacophonor avait projeté d’adjoindre à ce fiasco pelliculaire une bande-son phénoménale qui allait faire oublier les piètres talents de l’acteur et le grotesque de l’affaire. Voilà donc pourquoi les meilleurs compositeurs de B.O italiens étaient enlevés et disparaissaient. Si la cause était trouvée, la case demandait à l’être à son tour, oui car où localiser l’abject personnage ? Mais c’est bien sur ! à Cinecittà, le célèbre studio de cinéma de Rome né dans les années 30 où furent tournés ‘Ben-Hur’, ‘La dolce vita’ et ‘Amarcord’.
L’agent leCurLing et la Splendida Uno se rendirent en catimini au studio pour sectionner un câble électrique. Une fois la pénombre venue et les gens des services électriques contactés, l’agent leCurling et la splendida Uno se rendirent déguisés en électricien à Cinecittà et profitant du camouflage, visitèrent les lieux de fond en comble afin de trouver nos grands compositeurs retenus séquestrés par l’infâme cacophonor. Une fois localisés dans un studio d’enregistrement fermé à double tour, l’agent leCurLing délivra les artistes avant de mettre le feu à la pellicule de ce film, qui comme l’aurait dit Louis, ‘defuneste mémoire’.

La clairvoyance de l’agent leCurling avait une fois de plus sauvé les arts et nos compositeurs avaient ainsi pu reprendre leurs instruments, les quelques sbires de Cacophonor que la police arrêta furent remis à la FIAT qui les condamna, puis la FIAT pendit haut et court les cacophélons.
Le Directeur Ortofon buvait du limoncelo à l’écoute des félicitations de la FIAT, mais le liquide citronné faillit rester en travers de la gorge du Directeur quand son homologue demanda où étaient passés la mervillisima Uno et l’agent leCurLing. OUI, où étaient-ils ?
Monica souriait à notre agent leCurLing, elle qui avait tant essayé de repousser son attirance succombait au charme et n’opposait plus la moindre résistance pour vivre ce véritable moment de plaisir, et la main de la magnifica Uno porta à sa bouche gourmande l’énorme boule de… cette glace italienne avant qu’elle ne fonde, comme quoi se laisser aller avait du bon parfois.

une nouvelle version qui reprend ses bonnes habitudes avec Arabian disco de Slim, du Slm Pezin dans le texte,le Cat's Eyes de Life un de ces bons grooves gras, puis on se laisse enchanter par les Enchantment et leur Come on and ride, tous ce bon son diabolique ne serait rien sans Diabolic Man et son titre éponyme, suit le Temptation d'Anacronism
et la petite merveille mellow groove d'Hey policemen par Intrinsic Trance. Alors bonne écoute !